Hello à Tous,
Hum.. Il faut que croire que je deviens vieux (ce qui est la réalité !) car je n'ai plus été actif sur les réseaux sociaux depuis longtemps...
Sur mon blog, voici donc la suite de mon voyage en Australie...
https://landroamer.blogspot.com/2007/11 ... arwin.html
Et un texte avec des commentaires sur cette partie de mon voyage...
Enjoy to the max !
==========000========
Australie 3 – De Perth à Darwin
L’état du «Western Australia» qui recouvre une grande partie de la partie Occidentale de l’Australie, n’est que très faiblement peuplé mais possède des sites touristiques fascinants. Darwin, la capitale du « Northern Territory » se trouve encore et toujours dans le pays des grandes distances entre les villes…
De Perth, ma première destination sera les Pinacles, une zone contenant des milliers de piliers calcaires altérés, les plus hauts atteignent jusqu'à 3,5 m au-dessus de la base de sable jaune. C’est à 900 km de Perth et je me lance sur une piste strictement 4x4, dans les dunes et obligatoirement sur des plages pour atteindre Steep Point, le point le plus occidental de l’Australie (qui fait partie du site classé par l’UNESCO de Shark Bay). Quel plaisir de rouler dans du sable bien qu’une forte tôle ondulée y soit présente. – La tôle ondulée est une « constante » des pistes d’Australie, ce ne sont que l’amplitude et la longueur d’ondes qui changent suivant la nature des sols.
Je fais ensuite une « liaison » de 1100 km (!) pour atteindre au nord du tropique du Capricorne, dans la région des Pilbara, le parc national et les chutes de Karijini. Le parc est surtout connu pour ses nombreuses gorges contenant des canyons, des cascades et des bassins d'eau froide où l’on peut nager ; cette zone regorge d’amiante… Bromme est ma prochaine destination, une petite ville qui fut un centre important pour la récolte de perles dans les années 1880 puis ce sera Derby.
La “Gibb River Road” dans les Kimberly. Arrêt à Derby, une petite ville qui est notable pour une relativement forte population Aborigène et pour l’ampleur de ses marées : c’est l’endroit où elles ont la plus forte amplitude en Australie : 11.8 mètres durant les équinoxes. C’est aussi le moment de faire de grosses provisions alimentaires pour les 20 jours que je vais passer sur la piste de la rivière Gibb ; cette piste a l’attrait de regrouper de nombreux sites touristiques naturels. Je vais particulièrement apprécier Bandilngan/Windjana Gorge avec de belles formations rocheuses le long des berges de la rivière Lennard avec des crocodiles d’eau douce. A Dimalurru/Tunnel Creek l’on s’enfonce dans une galerie souterraine de 750 mètres pour ressortir au soleil dans une verdoyante petite vallée ; puis ce sera la gorge de Dolérite près du Mt Hart, puis Annie’s Creek, Bell Gorge et Manning Gorge avec ses cascades distantes de 3 km et sa piscine naturelle où l’on peut se baigner près du camping aux baobabs géants. Je fais ensuite un aller-retour de 500 km de mauvaise piste pour visiter Punamii-Uunpuu/Mitchell Falls ; j’atteints les chutes par un saut de puce en hélicoptère (ce qui permet de les voir depuis les airs !) avant de revenir au camp par une marche de 5 km. Après cette mauvaise piste, je passe 2 jours à me relaxer dans un campement sauvage près d’une rivière et ensuite je passe du temps à la charmante Station d’Elembare, une oasis de verdure dans l’outback aride.
Le Pentecost River Crossing est mythique pour observer les couchers du soleil le long des rives de la rivière et de nombreux campeurs motorisés s’éparpillent sur les berges : PAS de baignade, car il y a de nombreux crocodiles ! En dernier je ferai une marche dans le parc El Questro pour aller voir la chute d’Emma, enchâssée dans un écrin majestueux de rochers.
« Purnululu National Park » en avion de 6 places. Visiter les formations rocheuses de « Bungle-Bungles » dans le parc de Purnululu impliquerait que je fasse un aller-retour routier de 700 km et sont mieux appréciées, vues des airs. Par chance je peux avoir une place le lendemain de mon arrivée à Kununurra et je vais faire un vol de 2h30 pour admirer de haut ces formations rocheuses : des tours distinctives en forme de ruche qui sont constituées de grès et de conglomérats. Ces formations sédimentaires se sont déposées il y a environ 350 millions d'années, lorsque des failles actives ont modifié la topographie. La ville de Katherine, les sources d’eaux chaudes Berry Springs et le parc national de Litchfield sont des petits arrêts très agréables avant d’arriver à Darwin, paisible ville au bord de la mer.
Dans de nombreux sites isolés d’Australie on peut observer des gravures rupestres Aborigène datant de plusieurs milliers d’années ; certains sont protégés par des barrières afin de limiter les déprédations. Durant cette période de mars à juillet, la météo sera relativement fraîche et pluvieuse, ce n’est qu’une fois arrivé à Darwin que j’aurai chaud ; une situation exceptionnelle me dit-on.
Encart => Les « Road Houses » – Les gites d’étapes
Dans cette région du pays où les villes peuvent être distantes de 4 à 500 kilomètres, on trouve des gites d’étapes qui sont dument répertoriés sur les cartes routières ; le tronçon le plus long entre deux pompes à essence, 300 km, se situe entre Laverton et Tjukayirla Roadhouse. A côté de la station-service et de quelques arbres, souvent regroupés dans un seul bâtiment, on y trouve une supérette avec des produits d’alimentation, des outils et du matériel technique automobile de bases, un restaurant et les bureaux du camping qui se trouve à côté. Se trouve aussi un atelier de réparation des pneus (avec un compresseur mis à dispositions des voyageurs) ainsi qu’un petit stock de pneus de dimensions courantes. Dans certains cas (mais pas toujours !) on peut aussi acheter de l’alcool à consommer sur place ou à emporter. – Quand on achète de l’alcool en Western Australia, notre carte d’identité est scannée et va dans une base de données centrale : on ne peut pas dépasser par 24 heures des quantités maximales de bière, vin et spiritueux !
Encart => Les « Stations » – Immenses exploitations d’élevages
Vu l’aridité de nombreuses régions d’Australie, les élevages doivent obligatoirement être immenses pour disperser les troupeaux sur une grande surface ; une « station » est le centre névralgique de ces exploitations. Souvent, les propriétaires ont ajouté une composante « hébergement » afin de diversifier leurs sources de revenus. Je vais passer près de « Home Valley Station » qui possède plus de 14'000 km2 (environ la moitié de la superficie de la Belgique !) pour 50 000 bovins et 40 employés ; les rangers utilisent des hélicoptères pour regrouper les bêtes ! Certaines Stations sont très bien aménagées et offrent un havre de verdure et de confort pour une nuit dans un camping au milieu de régions arides.
Encart => Les Aborigènes…
Depuis 40 000 ans, avec 500 tribus parlant des dialectes différents, les aborigènes sont les habitants originels à l’arrivée des européens. Au cours des derniers siècles, ils ont été fortement marginalisés et vivent (en général) dans un monde parallèle à celui des descendants des anglo-saxons qui ont colonisés cette île. Ces peuples ont eu de la peine à accepter un mode de vie et de fonctionnement « moderne ». Ils sont souvent repoussés dans des « réserves », situées dans des régions arides et peu propices aux activités agricoles ou d’élevages des nouveaux arrivants. Avec la Covid, ils sont encore plus isolés et il faut une raison spéciale pour obtenir une autorisation de visiter leurs petites villes.
Etant souvent oisifs, car ils reçoivent une indemnité d’assistance sociale hebdomadaire, ils ont facilement tendance à devenirs addictes de l’alcool ou d’autres substances. En discutant avec les Australiens que je rencontre, je perçois nettement deux points de vue opposées : A) Ce sont des « bons à rien », ont doit faire avec. B) Depuis la colonisation, les divers dirigeants n’ont jamais pris de bonnes décisions politiques pour optimiser le bien-être des Aborigènes, pas étonnant qu’ils soient maintenant marginalisés.
Encart => COMMENT VA LE BRUTT ?
Grosse négligence de ma part ! Après des années de voyages sur les pistes du monde, je sais pertinemment qu’il est sage d’inspecter régulièrement le véhicule, particulièrement sous le châssis afin de vérifier que tout soit en ordre. Je néglige de la faire assez souvent sur les mauvaises pistes de le Gibb River Road et un matin je découvre avec horreur que 4 des 6 boulons fixant une traverse du châssis et le support du ressort arrière ont été déchirés par les énormes torsions du châssis (le Brutt a un châssis flexible) et les nombreux coups de butoirs infligés à la suspension arrière ; tout cela ne tient plus que par 2 boulons en mauvais état... Dans une « Station » je trouve dans leurs déchets de ferrailles, un fer plat de dimensions adéquate pour renforcer le châssis : je démonte le tout, perce un trou dans le châssis pour « arrêter » une petite fente de progresser, utilise une grosse sangle à cliquet pour repositionner le pont à sa place et prends dans mon stock de visserie 6 nouveaux boulons de diamètre 10 mm. J’insère le fer plat sur la partie horizontal du U du châssis et je perce des trous pour que cette partie du châssis soit consolidée par ce fer plat et 2 boulons supplémentaires. Tout est bien qui finit bien, mais c’était limite !