joen a écrit :
non , pas du tout tizgui est a 15 kms de piste environ , uniquement les 4x4, les locaux et les téméraire en camion 4x2 y vont (la piste est facile par contre avant l'arrivée au village grosse descente a flanc de colline , avec des virage très serrés très très juste avec le berliet de 8.50 de long !...)
oui pardon Joan je me suis dit après avoir ecrit le post que ce n'était peut être pas le même lieu en fait, mais la reflexion portant principalement sur la façon de gérer cette "hospitalité" je me suis dit que ce n'était finalement pas bien grave.
joen a écrit : pour dire dans le village omar est le seul a parler francais ...
mais ton raisonnement est pas faux , je doute cependant que ce personnage est vraiment été chaleureux sans arrière pensée avant ...
quand ils nous a demander de l'argent , étonné on lui a dit "mais pourquoi n'a tu pas clairement dit les choses avant de nous inviter chez toi?"
il nous a répondu " d'habitude les gens donnent avant que je le demande ...."
c'est justement la que ça m'interpelle:
en répondant financierement a une hospitalité qui , d'origine ne l'imposait pas je pense, nous pervertissons , je pense le système.
c'est un peu comme pour tous ces gamins qui quémandent le long des pistes,
tous ces petits bergers qui n'ont pas grand chose a faire de leurs journées et qui courent dans la pierraille pour essayer de rejoindre la piste quand il vous ont aperçus de loin pour se poster sur votre trajet, simulant parfois de rempierrer la piste pour vous faciliter le passage...
il faut se mettre a leur place, c'est pour eux comme pour nous quand on était gamin devant la caravane du tour de france et qu'on espérait récupérer une bricolle balancée des camions.
ils ont tous un copain ou copine qui a eu des super chaussures neuves ou je ne sais quoi de cette maniere alors pourquoi ne tenteraient il pas leur chance aussi ?
personne n'a dit que nous étions obligés de payer un droit de passage sur les pistes (que nous contribuons toute fois a endommager parfois) mais les gamins font vite le distinguo entre ceux qui donnent quelque chose et ceux qui ne donnent rien et parfois la frustration se solde par quelques pierres qui volent vers les véhicules...
au risque de choquer certains c'est comme cela que nait une forme de racket ; comme lorsque vous voulez garer votre voiture en ville dans le sud de l'espagne et qu'a chaque coin de rue c'est improvisé un gardien qui veut vous aider a vous garer et prétend surveiller votre véhicule ...de la propre menace qu'il représente si vous ne payez pas quelque chose.
même chose dans le sud de l'italie ou en sicile dans les endroits les plus courrus... ne voulant pas cautionner ce principe j'en était parfois réduit a "jeter" le camion et le quitter précipitamment avant que quelqu'un me remarque, car en général ils ne s'en prennent pas a vous s'ils n'ont pas eu l'occasion de faire valoir leur demande au préalable...ils attendent votre retour de pieds ferme certes, mais quand vous partez, du moins ils ne constituent plus une menace pour votre véhicule que vous donniez quelque chose ou non.
alors bien-sûr nous parlons ici de sommes qui ne sont généralement pas de nature a nous mettre sur la paille, et de même tu aurais pu filer un petit quelque chose a cet omar qui l'aurait contenter.
mais c'est le principe que je ne cautionne pas: bien-sûr il ne demande pas un prix fixé au préalable et compte sur notre "générosité" mais là encore après le distinguo entre ceux qui donnent quelque chose et ceux qui ne donnent rien il y aura forcément encore un distinguo entre ceux qui donnent beaucoup et ceux qui donnent moins...
Concorde a écrit :DSC00331.JPG
Je pense qu'en la matière il y a une règle.
Accepter l'hospitalité sans qu'elle ne fut en échange d'un service ou d'une ancienne amitié doit forcément masquer une attente, et c'est bien normal.
Ne ferions nous pas pareil en pareil cas ?
d'accord avec ça, mais comme le dit noich il y a aussi des gens qui sont pret a te dépanner par amour du prochain.
mais il faut tout de même distinguer la situation exceptionnelle qui justifie que quelqu'un te dépanne, de la situation classique ou le mec t'invite toi et dont tu te doutes bien que tu n'es qu'un clampin parmi tant d'autres, qu'il ne s'est rien passé de spécial et qu'il aurait tout aussi bien pris le précédent ou le suivant...si cet Omar agit ainsi avec tous les gens qui passent on se doute bien que ce n'est pas juste our le plaisir de pratiquer son français et que cela a un coût aussi pour lui.
ensuite le principe de fournir une prestation sans tarif établit au préalable et pour laquelle on donne ce que l'on veut: puisque c'est manifestement de cela qu'il s'agit, me met généralement assez mal a l'aise... tout comme je répugne au marchandage qui est une seconde nature dans ces pays là.
pas la même culture...pour moi les choses ont un prix...il me satisfait, je prend, il me satisfait pas je passe mon chemin, pas envie de discuter la dessus.
pour eux c'est très différent...
et d'ailleurs je le vois bien dans les vides greniers par ici, quand des gens du Maghreb veulent acheter un truc: l'autre jour encore, un gars pensant faire plaisir a une famille leur laisse un tv et un lecteur dvd pour 5 euros, plutôt que d'être agréablement surpris de l'offre ils en ont demandé 3
le mec n'en avait pas grand chose a faire alors il les a laissé partir avec mais il était quand même sur le cul qu'ils lui témoignent ainsi sa gratitude,
ils étaient sûrement content d'avoir encore gratté 2 euros mais avaient sérieusement réduit le plaisir du vendeur a leur faire ce "cadeau"
c'est dommage mais il faut bien admettre qu'il y a des différences culturelles qui parfois sont source de quiproquo,
et mon questionnement sur ce topic est: dans quelle mesure notre façon de procéder dans ces pays que nous traversons ne participe pas a creuser encore le fossé parfois, du simple fait que pour beaucoup nous représentons "ceux qui ont" ce que "eux n'ont pas".
l'argent, et la liberté de mouvement que eux n'ont pas.