Le gel, le vent et le froid de l'hiver s' approchent à pas de géant. C'est le moment de s'assurer du bon fonctionnement des ouvrants.
Si vos sangles de retenu de porte sont détendus, et qu'il souffle une petite bourrasque à l'ouverture, c'est le drame!
Cela influe directement sur l'alignement de l'ouvrant avec le montant, la portière n'est plus aligné, et il faut s'appeler Hulk pour claquer suffisamment fort sa porte du premier coup. Dans ce cas, autant dire qu'il est difficile en pleine nuit de quitter discrètement une zone habitée! De plus, nos cadres de fenêtre étant extrêmement fragiles, mieux vaut ménager sa force à la fermeture!
A 3 reprises, j'ai eu la mauvaise expérience d'avoir mes portières de bremach voilées au niveau des charnières. Soit par la sangle de retenu trop lâche, soit pour d'autres raisons.
Hélas, ce sont mes voisins qui en subissent les conséquences!
Donc je me suis dis que j'allais prendre quelques photos de cette réparation, au cas où certains seraient dans mon cas...
Pour bien faire, je me suis munis des matériaux et outils suivants:
Un morceau de planche de chêne
Un martyr en bois
Un pot de mastic sintofer
Une boîte de clous
Une disqueuse,
Un petit post à souder inverter,
De quoi poncer
Un marteau.
Un parking...
J'ai commencé par enlever la porte, bien évidement...
Deux méthode au choix:
Soit par les goupilles "gonds" des charnières, c'est le plus simple puisqu'il suffit de les chasser en frappant par le haut . Mais il arrive qu' elles ne sortent pas ni par le haut, ni par le bas....
Donc plan B, par les vis des charnières. On attaque par la partie fixe à la caisse. Et là c'est quitte ou double... Frappez avec un marteau votre outil pour rompre la couche d'epoxy. En espérant très fort, ça fini par venir...
Personnellement, pour cette fois j'ai réussi à chasser les goupilles "gonds". J'en ai profité pour les changer sur conseil de Nomade, car effectivement, leurs usures contribues au mauvais alignement de l'ouvrant.
Décapsulage à l' ouvre boîte, afin d'atteindre la partie voilée. Petite astuce de néophyte, j'ai disqué mes saignées de biais, pour permettre à la pièce d'avoir un appui suffisant et de tenir d'elle même. C'est très appréciable au moment du remontage et de la soudure de la pièce...
On distingue un renfort transversal, qu'il faudra également sectionner, de biais.
Puis on pose la partie voilée sur une cale avec un excellent état de surface. Pas trop dur, sinon c'est la peinture qui saute. J'ai opté pour une planche de chêne. Petit conseil que j'ai pu constater, trop tard: les angles de la cale doivent être nécessairement chanfreinés sous peine de marquage sur la peinture. Dommage...
On place la porte coté extérieur sur la cale, parfaitement parallèle à la surface que l'on veut obtenir, c'est à dire celle de la porte, évidement.
Pour la frappe j'ai utilisé un martyr de préférence en bois mou, mais avec une surface plate. Ici, il faut frapper sec le martyr sur la tôle coté intérieur.
Après "coup", pas d'inquiétude, la tendresse de cet acier permet un redressage sans trop de soucis. Tellement malléable, qu'il ne restera pas de plis de matière en trop lié à la rupture du coefficient d' élasticité. Finalement, c'est bien l'acier mou!
J'ai répété l'opération en déplaçant le martyr, ça y est, la tôle est revenue.
Reste plus qu'a faire l'inverse, c'est en fait la partie la plus longue!
On commence par ressouder le renfort.
Personnellement, j'ai utilisé des têtes de clous pour avoir un apport en matière suffisant et combler les trous. On les distingues nettement sur la photo.
J'en profite pour gratter, et peinturlurer
On "recapsule", puis on soude par point pour fixer le couvercle. Pour combler les trous sur les cordons de soudure, j'ai encore utilisé des clous. C'est long, voir très long, mais c'est encore la technique du néophyte...
Une fois le cordon fermé "à peut près" j'ai préparé la surface à la meule, puis mastiqué au sIntofer, pour boucher les petits trous qu'il restait. Encore un conseil de néophyte: coller des bandes de ruban adhésif coté intérieur portière, dans le but de créer une surface d'appui au fond des trous, avant l'application du sintofer.
On ponce, le résultat est...impeccable!
Remontage, un coup de peinture intérieur.
Coté finition extérieur, c'est là que je constate qu'il me reste encore des lacunes en carrosserie, mais je n'ai pas dis mon dernier mot!
Forcement, la peinture s'est écaillée à quelques endroit. Apparemment là où l'apprêt epoxy n'était plus présent. Je la recolle à l'aide d'un mastique de finition, puis ponçage trés fin à l'eau après séchage. C'est là qu'on apprécie tout l'intérêt d'une peinture industriel: on peut enlever de la matière et puis polisher!
Une fois l'état de surface lisse, je passe un coup de vernis au pinceau type retouche carrosserie pour couvrir de bord à bord le sintofer et les écailles.
A près un dernier réglage de la butée, le résultat est surprenant, ma portière ferme à present sans effort!
Je tiennais à m'excuser auprès des carrossiers et soudeurs qualifiés. Avec seulement un peut plus de 6 mois d'expérience de soudure à l'arc , j'espère au moins les avoir fait rigoler...Quand au redressage des tôles, je ne revendique aucune compétence en la matière!
Mais tout l'intérêt d'une passion, c'est d'apprendre par l'expérimentation...
A+
Geof